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Gosie Vervloessem

Gosie Vervloessem

Gosie Vervloessem crée la première œuvre d'art numérique pour et sur le Musée Middelheim.

Dans la peau d'une détective, l'artiste de performance Gosie Vervloessem (née en 1973 en Belgique) étudie la relation entre l'homme et le règne végétal. Dans son Projet de recherche artistique, elle applique les idées de The Horror Garden (2018) au paysage du Musée Middelheim.

« Je m'intéresse à la série « Swamp Things », aux séries policières, aux dresseurs Pokémon, à la littérature de science-fiction et au film « L'Attaque des tomates tueuses ». Ils mettent en scène un univers dans lequel la nature est active et où de nouvelles possibilités s'offrent à nous. » (Gosie Vervloessem, 2023)

The Horror Garden (2018)

L'installation audiovisuelle de Gosie Vervloessem, The Horror Garden (2018), a été acquise par la Communauté flamande en 2022 et prêtée à long terme au Musée Middelheim.

L'œuvre d'art est conçue comme un mur d'enquête : un grand mur sur lequel les détectives des séries policières épinglent des photos, des documents et des idées qui les aident dans leurs enquêtes. L'artiste guide le spectateur le long d'une série de « pièces à conviction » à travers une histoire qui remet en question la relation entre les plantes et les hommes. Vervloessem utilise la stratégie d'une détective (the sick detective) qui tente d'utiliser des preuves pour établir des liens qui révèlent une réalité cachée. Cette façon de travailler rend l'œuvre ludique, reconnaissable et interactive : la détective démasque une réalité multiple et complexe que nous espérons parfois, pour plus de facilité, être blanche ou noire, bonne ou mauvaise.

Exposée pour la première fois à long terme en plein air au Musée Middelheim, l'œuvre a servi de base à une prochaine collaboration dans le cadre de sa pratique axée sur la recherche de « more-than-humans » (porteurs de sens non humains).

Gosie Vervloessem

The Pleasure Garden (2023) 

Gosie Vervloessem a commencé son Projet de recherche artistique à partir du même personnage fictif, surnommé « the sick detective » (la détective malade), que dans The Horror Garden (2018). Elle utilise une sorte d'autofiction dans laquelle elle s'identifie comme The Sick Detective, une détective qui se sert du règne végétal comme d'un acolyte lors de son enquête. Ses stratégies ? La « lying fallow » (la mise en jachère) et le « cruising » (la balade) pour explorer en profondeur le paysage et les œuvres d'art qui s'y trouvent.

Elle applique désormais les recherches menées dans le cadre de The Horror Garden (2018) au site du Musée Middelheim. Quels principes et idées deviennent visibles dans le parc d'art ? Quelle place un artiste peut-il occuper dans l'enchevêtrement complexe de la nature et de la culture ? Que se passe-t-il lorsque la nature n'est pas relayée au second plan, mais qu'elle joue elle-même le rôle principal ? Quelle est la place de l'art par rapport à la nature, et vice-versa ? Quelles histoires se profilent lorsque vous vous allongez dans l'herbe, sans aucune attente ?

Dans les conduits d'aération du tunnel Craeybeckx, un tunnel rempli de gaz toxiques, The Sick Detective se transforme en Toxic Detective (détective toxique). Elle rencontre un certain nombre d'acolytes lors de son exploration dans le parc d'art : des récits tirés de l'histoire de ce parc, des œuvres d'art extraordinaires comme « Le semeur » de Constantin Meunier, mais aussi des inscriptions tout aussi mystérieuses gravées dans les arbres. Ces éléments, accompagnés de quelques textes sélectionnés par l'artiste, constituent le contenu d'un groupe de lecture polyphonique. Ensemble, ils écrivent une nouvelle histoire sur, avec et dans ce paysage : The Pleasure Garden (2023).

Le résultat ? Une visite virtuelle en réalité augmentée (RA), que les visiteurs pourront découvrir sur leur appareil mobile ou leur smartphone à partir de l'automne 2023. L'artiste a emprunté l'idée de la réalité augmentée et de l'utilisation du smartphone dans le parc d'art à Pokémon GO, un jeu vidéo très populaire auquel s'adonnent de nombreuses personnes sur le terrain du musée Middelheim.

 

 

Découvrez The Horror Garden (2018) et The Pleasure Garden (2023) au musée!

Du 29 octobre au 31 décembre 2023, vous pourrez découvrir les deux œuvres d'art de Gosie Vervloessem au parc-musée. 

Dans The Horror Garden (2018), l'artiste vous invite à découvrir son installation audiovisuelle. Ou explorez The Pleasure Garden (2023) par vous-même : grâce à cette œuvre d’art numérique en réalité augmentée (RA) avec l'artiste comme guide virtuelle, vous bénéficierez d'une visite singulière du parc-musée. Jetez un regard neuf sur le paysage du Musée Middelheim. Quelles nouvelles histoires se cachent derrière les arbres, les plantes et les sculptures ? 

En novembre, vous pourrez également participer à l'un des deux événements publics exclusifs au cours desquels l'artiste dévoilera The Pleasure Garden (2023) dans un spectacle en direct :

Le 4 novembre 2023 : tournée d'artiste avec Gosie Vervloessem (les détails suivront)
Le 11 novembre 2023 : tournée d'artiste avec Gosie Vervloessem (les détails suivront)

L'artiste rassemblera les deux œuvres d'art sur une affiche recto-verso. Vous pourrez emporter gratuitement cette affiche chez vous. Ainsi, vous rapporterez la quintessence des questions d’ordre éthique soulevées sur les plantes et les hommes et pourrez l'exposer sur votre appui de fenêtre, dans votre jardin ou dans votre jungle urbaine. Par exemple, comment gérez-vous les espèces exotiques envahissantes ? Et que pouvez-vous faire par amour pour un arbre ?

Une perspective singulière sur le Musée Middelheim 

Dans The Pleasure Garden (2023), Vervloessem examine le paysage du Musée Middelheim d'un point de vue singulier. La singularité est considérée ici comme « le potentiel de l'autre » et comme une stratégie détachée de la création axée sur le résultat ou la (re)production.

Pour les pratiques artistiques axées sur la recherche, comme celle de Gosie Vervloessem, le lien avec la singularité est donc logique : l'artiste mène cette recherche indépendamment de toute attente prédéterminée, de toute ambition ou de tout produit final.

Envisager la nature sous un angle singulier offre également une vision alternative de la nature qui s'oppose au processus économique de (re)production et de sélection naturelle. Tout ce qui se trouve dans la nature est-il orienté vers la procréation? Ou y a-t-il aussi de la place pour l'expérimentation, le jeu et le pur plaisir?

En repensant et en dépeignant une nouvelle relation entre l'homme et la nature, l'artiste tente en fait de se libérer des schémas de catégorisation et de pouvoir. Elle espère ainsi faire germer une graine d'histoires qui influencent notre vision de la nature d'une manière plus inclusive.

Colophon

The Horror Garden 

Concept et développement - Gosie Vervloessem / Prise de son et montage - David Elchardus / Mastering sonore - Reda Senhaji / Conception de l'affiche - Joud Toamah / Impression et conseils d'impression - Gerard Leysen/Afreux

Fait partie de la collection du musée Middelheim

L'artiste souhaite remercier wpZimmer, De School van Gaasbeek, Pieter Boons, Veerle Meul, Luk Lambrecht, Sara Weyns, le parc et ... et tous les agents humains et non-humains qui l'ont aidé en cours de route.

 

The Pleasure Garden

Concept et développement : Gosie Vervloessem

Conservateur : Pieter Boons

Remerciements à A.pass, wpZimmer, KWP et à l'équipe du musée Middelheim.

Application de réalité augmentée sur le site : Développeur technique - Oscar Tulkens Godspear Games / Prise de son et montage - David Elchardus / Superviseur technique - Laurent Delom / Dramaturgie et regard extérieur - Einat Tuchman, Laurent Delom, David Elchardus / Animation - Nemo Tescou (chef d'animation) - Keerth Vignarajah et Annelise Cerchedean MaxLab/Immersive Lab / Cinématique - Joan Peralta

Affiche d'artiste : Design et développement conceptuel - Joud Toamah / Impression et conseils d'impression - Gerard Leysen/Afreux / AR : développement - Oscar Tulkens Godspear Games, son - David Elchardus, superviseur technique - Laurent Delom, numérisation - Keerth Vignarajah /MaxLab/Immersive Lab  

Groupe de lecture : Lotte Vrancken, Ooooo, Laurent Delom de Mézerac, Jori(k) Galama 

Tumba, Sadrie Alves, Toamah Joud, Einat tuchman, Renata Turkes, Maïté de Haan, Marion Wasserbauer, Pieter Boons, Eline Declercq

Dramaturgie et production - Einat Tuchman

Restauration - Latifa Saber et Hafsa Elazzaoui (Baya Collective). 

Sélection de livres et signets : conception - Joud Toamah

Avec le soutien d'A.pass

Moments publics : Production et médiation - Ian Coomans, Danny Debruyne, Rafaëlle Lelièvre, Erik Rombaut, Ine Vermeylen, An Roels / Remerciements à Alina Kneepkens, Danny Neyman, Einat Tuchman / Restauration - Latifa Saber et Hafsa Elazzaoui (Baya Collective)

Word vriend van het museum