Aller au contenu principal
Pascale Marthine Tayou, Colored Stones (detail) 2018. Courtesy the artist and GALLERIA CONTINUA, exhibition view Hedges, Edges, Dirt - ICA / VCU, Richmond, USA, 2018. copyright ADAGP, Paris. Photo by David Hunter Hale for ICA / VCU.

Elisabetta Benassi

°1966 à Rome (Italie), vit et travaille à Rome.

  • Le numéro de l'œuvre correspond au numéro du parcours de l'exposition dans le guide du visiteur.
  • Vous pouvez également trouver cette œuvre dans la visite virtuelle.

Elisabetta Benassi est née à Rome en 1966. Dans son œuvre, elle jette un regard critique sur l’héritage culturel, politique et artistique de la modernité, mais aussi sur des thèmes politiques et culturels plus larges, souvent sensibles, de notre époque. Par le biais de divers médias – installations, photographie, vidéo – elle implique émotionnellement le spectateur dans la découverte de lignes du temps agitées et contestées, qu’elle remet également en question. Ces pièces laissent voir une remise en cause de l’identité et des conditions contemporaines. Son travail a pu être admiré dans différentes expositions individuelles organisées dans les institutions suivantes : Museo Nazionale Romano, Palazzo Altemps (Rome, 2019) ; MOSTYN (Llandudno, Pays de Galles, 2019) ; Magazzino (Rome, 2016, 2010, 2006) ; Grand Palais (Paris, 2011) ; Museo d’Arte Contemporanea (Rome, 2004) ; École nationale supérieure des beaux-arts, (Paris, 2003). Il a également été montré dans de nombreuses expositions collective de par le monde, comme Vidéo et après, Cinéma 2, Centre George Pompidou (Paris, 2017) ; More Than Just Words [On the Poetic], Kunsthalle Wien (Vienne, 2017) ; The Raft. Art is (not) Lonely, Mu.ZEE et divers lieux (Ostende, 2017) ; D’une Méditerranée, l’autre, FRAC (Marseille, 2016) ; NERO SU BIANCO, American Academy (Rome, 2015) ; Retour à l’intime, la collection Giuliana et Tommaso Setari, La Maison rouge (Paris, 2012). Son travail a été exposé à la biennale de Venise en 2011, 2013 et 2015, la dernière fois au pavillon belge. Des ossements d’animaux sauvages dans du plâtre céramique : ce sont là les éléments de l’installation M’Fumu (2015) d’Elisabetta Benassi. Le titre renvoie au pseudonyme de l’activiste congolais et icône nationale Paul Panda Farnana (1888-1930). Avec M’Fumu, Benassi a conçu un abribus macabre pour la populaire ligne 44. Cette ligne de tram relie Bruxelles à l’AfricaMuseum de Tervuren, qui reste aujourd’hui le témoin principal et le plus marqué idéologiquement du colonialisme belge sur notre territoire.  

 

M'FUMU (2015)

Numéro 16 sur le parcours de l'exposition
Lieu: le pavillon Braem

M’Fumu était le surnom du militant et nationaliste congolais Paul Panda Farnana (1888-1930). Il était le premier Congolais à avoir obtenu un diplôme d’études supérieures en Belgique. Il est possible qu’il ait visité le musée colonial de Tervueren lors de son séjour en Belgique, en prenant le tram 44. Benassi a conçu un abribus macabre pour cette ligne de tram populaire qui relie Bruxelles à l’AfricaMuseum, le plus vaste et le plus idéologique des vestiges du colonialisme belge sur le territoire national. En tant qu’agronome, Farnana était sans doute parfaitement conscient de la destruction de la nature qui allait de pair avec la colonisation et à laquelle font écho les moulages d’ossements d’animaux tropicaux avec lesquels est construit l’abribus. Il s’agit donc d’un lieu de deuil et de prise de parole pour exiger la vérité et la justice.

Chaque dernier samedi du mois, le performeur Douglas Park fera une lecture du Soliloque du roi Léopold (1905) de l’écrivain états-unien Mark Twain. À l’époque, cette satire fut l’accusation la plus virulente contre le roi Léopold II.

Elisabetta Benassi, M’FUMU (2015). © The Artist & Magazzinno Arte Moderna. Photo: Léonard Pongo

Elisabetta Benassi, M’FUMU (2015). © The Artist & Magazzinno Arte Moderna. Photo: Léonard Pongo

Allez à

Word vriend van het museum